Ciné clubs au Mozambique : un lieu d’émancipation politique, résistance contre la dictature et lutte pour une meilleur connaissance du cinéma (1953-2010).
By Guido Convents
By Guido Convents
Dans les années cinquante une dizaine de ciné-clubs s’installent dans quelques pays africains. Il s’agit entre autres Angola, Mozambique, le Congo belge et l’Afrique du Sud. Leur signification et raison d’existence sont probablement différentes que de celles en dehors le continent. Leur existence et fonctionnement ont été également fortement marqués par l’histoire particulièrement tumultueuse dans ces pays. Un bon exemple est l’établissement des Ciné Clubs au Mozambique. D’abord ils commencent a fonctionner dans un contexte colonial, puis dans quinze ans d’un régime marxiste et une économie guidée et finalement dans un pays avec une économie totalement libre.
D’abord, dès le début du XXe Siècle il y a de projections de cinéma commercial au Mozambique. Des premières salles s’ouvrent vers 1910 et programment surtout des films européens. Mais très vite des films arrivent aussi via l’Afrique du Sud, pays voisin. Johannesburg se situe seulement à quelques heures en train du capital de Mozambique Lourenço Marques. Dans les années cinquante il y a une quarantaine de salles de cinéma commercial et l’église catholique projetait également dans ses écoles et ses paroisses des films. La plupart des films programmés dans les salles sont américains, et puis un nombre limité de films du Portugal, état fasciste, arrivent également à l’affiche.
Dans ce contexte des ciné-clubs s’ouvrent à Lourenço Marques, Beira et Nampula. Dans une certaine mesure ses cinéclubs peut être vue comme un acte de résistance contre la politique colonial et contre le cinéma d’Hollywood. Dans ce sens les ciné-clubs ont joué un rôle dans la lutte pour une Mozambique indépendante. L’écrivain et journaliste mozambicain Luís Carlos Patraquim mentionne qu’après ls sessions de films du samedi soir dans la salle Dicaa les membres du ciné-club de Lourenço Marques, se retrouvent pour discuter de la politique dans un café pas loin de la salle..1 Le point de départ de leurs débats a été souvent les films qu’ils avaient programmées dans las salle, surtout comme des films soviétiques de Serguei Eisenstein. Ou le cinéma néo-réaliste qui avait ses racines dans la résistance contre le fascisme italien de Mussoloni, comparable avec le régime de Salazar. A cette époque Ccs cinéclubes publient aussi quelques revues Objectiva 60 et CCB Boletim (Cine-Clube da Beira)
1 Luís Carlos Patraquim, «Cinema Moçambicano. Um flashback pessoal e transmissível», pp.84-85, Doc.pt#7, Revista de cinema, Lisboa, Outubro de 2008. “Antes do 25 de Abril, tanto em Lourenço Marques como na Beira, havia uma grande cultura cineclubista, com todos os ingredientes da época: crítica, resistência e alternativa à situação vigente. Lembro-me de uma polémica homérica entre o Eugénio Lisboa e o Miguel Lopes Júnior, um jovem jornalista da altura, em torno de um filme do Bergman, A Vergonha. O verdadeiro objecto da polémica passava em pano de fundo e era a guerra colonial; o Lisboa representava a intelectualidade no seu estado puro e o Lopes Júnior queria puxar a coisa para o terreno político. Lembro-me também de um poema do Craveirinha na revista «Objectiva», do Cineclube de Lourenço Marques. O poema chamava-se ‘O Massacre dos Índios no Cinema Império’ e era claríssimo de que índios falavam ele…», António Cabrita, Raios e coriscos - Entrevista com Luís Carlos Patraquim, argumentista de Tempestade na Terra, um filme de Fernando d’Almeida e Silva», Expresso, Lisboa, Janeiro de 2009
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